La pêche de la bonite en bateau est une activité assez passionnante et technique. La bonite est connue pour sa vitesse et sa lutte vigoureuse, ce qui la rend très prisée par les pêcheurs sportifs.
Différentes techniques de pêche sont utilisées pour cibler une variété d’espèces, voici les principales :
Le lancer ramener
Cette technique implique de lancer un leurre ou un appât dans l’eau et de le ramener de manière contrôlée pour imiter le mouvement d’un poisson. Elle est très efficace pour les poissons prédateurs qui sont attirés par le mouvement rapide ou erratique des leurres.
Matériel recommandé :
– Une canne de type mort manié 3m/3m30 d’une puissance de 60/80 g fera très bien l’affaire soit une canne à buldo 3m30/3m60 puissance 80/100g fera aussi un très bon compromis.
– Le moulinet devra être de très bonne qualité (les moulinets ordinaires supportent très mal les accélérations fulgurantes de la bonite) d’une capacité de 250/300 m de 30/100éme.
– Émerillons , buldo ou bulrag
– Une grande panoplie de leurres …
Si le leurre est trop léger utiliser un buldo pour pouvoir lancer convenablement.
La traîne
La traîne consiste à remorquer des leurres ou des appâts naturels derrière un bateau en mouvement. Cette méthode permet de couvrir une grande étendue d’eau et est particulièrement efficace pour attraper des poissons comme la bonite, qui sont souvent en déplacement rapide et se nourrissent activement en bancs.
Matériel :
– Cannes traîne légères 10/30 livres
– Moulinet lourd tambour fixe ou moulinet tambour tournant 350 m de 50/100éme muni de fil de 35/100éme.
Tous les leurres utilisés au lancer ramener sont utilisables à la traîne, mais personnellement je favorise plutôt les poissons nageurs, les octopus et de temps à autres les leurres souples (traînés en surface sans lestage) ou combinaison cuiller leurre souple.
Le jig
Cette technique est souvent utilisée pour la pêche verticale, notamment pour les poissons qui se trouvent au fond ou à mi-eau. Elle implique de laisser descendre le leurre au fond, puis de le remonter de façon saccadée pour stimuler l’attaque d’un poisson. C’est une méthode prisée pour la pêche en profondeur.
Une canne à soutenir action de pointe de 2m50 fera l’affaire.
Ici aussi le moulinet devra être de très bonne qualité d’une capacité de 250/300 m de 30/100éme voir 35/100éme.
Dans la pratique j’utilise souvent la canne et le moulinet du lancer ramener.
Cette technique est fort utile quand il ne se passe plus rien en surface. Les bonites ont plongé et il faut aller les chercher un peu plus profond (entre 10 et 30 m en général).
Le fouet (pêche à la mouche)
Bien qu’on associe souvent la pêche à la mouche aux rivières et aux streamers pour la truite ou le saumon, cette technique peut également être adaptée pour la mer.
Utiliser une mouche en eau salée peut être très efficace pour les espèces qui chassent à vue, comme la bonite, surtout quand elles se nourrissent en surface. Cela nécessite un équipement spécifique, y compris des mouches qui imitent les petits poissons ou autres proies marines.
Le matériel utilisé pour pêcher la bonite à la mouche : une canne à saumon de 9 pieds, un moulinet contenant une soie de 8 (WF-8-F) et 200 m de backing.
Les streamers utilisés sont assez rustiques, la taille et la couleur, plus d’importance que l’esthétique.
La grande difficulté de cette technique est l’approche de la chasse, se rapprocher assez prés sans faire plonger celle-ci … (le bruit du bateau et une approche trop prés font en général fuir le poisson.)
Chacune de ces techniques a ses particularités et peut être choisie en fonction des conditions de la mer, du type de poisson ciblé, et des préférences personnelles du pêcheur. Adapter la technique et l’équipement aux conditions locales et au comportement des poissons peut grandement augmenter les chances de succès.
Même si c’est tentant de profiter de l’abondance, il est éthique de limiter le nombre de bonites que vous gardez. Cela aide à maintenir la population de poissons saine pour les générations futures et pour le maintien de l’équilibre écologique de l’océan.
Utiliser des montages plus fins ou chercher des méthodes plus difficiles peut rendre l’expérience de pêche plus gratifiante et moins dommageable pour les populations de poissons. Par exemple, essayer la pêche à la mouche en mer ou utiliser des leurres plus petits peut non seulement augmenter le défi mais aussi réduire les impacts négatifs sur le banc de poissons.
Pratiquez le catch and release (NOKILL)
Si le poisson n’est pas trop épuisé et que les conditions le permettent, relâcher les bonites peut être une pratique formidable pour soutenir la conservation des espèces.
Assurez-vous d’utiliser des hameçons sans ardillon et de manipuler les poissons avec soin pour minimiser le stress et les blessures.
Partager ces pratiques avec d’autres pêcheurs et encourager les comportements de pêche durable peut avoir un impact positif plus large et vous contribuez à la protection des populations de bonites.