La pêche du mulet est une activité populaire parmi les pêcheurs en bord de mer, principalement en raison de l’accessibilité et de la proximité de ce poisson par rapport aux côtes. Les mulets sont connus pour leur habitude de vivre près des côtes et de remonter également loin dans les fleuves et les rivières, ce qui les rend accessibles non seulement pour les pêcheurs en mer mais aussi pour ceux en eau douce.
Le mulet se nourrit de diverses sources alimentaires telles que les algues, le pain, les petits poissons, et les crevettes, ce qui en fait une cible intéressante pour les pêcheurs. Ils utilisent souvent des appâts spécifiques, comme le pain ou des morceaux de crevette, pour les attirer. La diversité de son régime alimentaire peut également affecter le lieu et la méthode de pêche, les pêcheurs adaptant leurs techniques en fonction de l’environnement et de la nourriture disponible dans la région.
Pêcher le mulet peut également offrir un défi intéressant car ce poisson est souvent méfiant et peut être difficile à attraper, nécessitant patience et persévérance de la part du pêcheur. De plus, sa présence dans des zones variées exige une bonne connaissance des habitudes locales du poisson et des conditions de l’eau.
La technique de la ligne flottante est particulièrement adaptée à la pêche du mulet, offrant un bon équilibre entre simplicité et efficacité. Voici le matériel à utiliser pour cette méthode :
Canne : Une canne télescopique ou à emmanchement de 4 à 5,5 mètres est idéale. Optez pour une canne assez souple pour mieux ressentir les touches et maîtriser le poisson lors du combat.
Moulinet : Utilisez un moulinet avec un fil de 16/100e, suffisamment fin pour ne pas effrayer les poissons mais assez résistant pour gérer les mulets. Assurez-vous de bien maîtriser le réglage du frein pour éviter de perdre le poisson durant la lutte.
Flotteur : Les flotteurs utilisés pour la pêche du gardon sont suffisants. Une forme porc-épic de 10 cm ou une plume de 5 à 12 cm fonctionne bien. Vous pouvez choisir un flotteur fixe ou un modèle coulissant pour une meilleure adaptabilité à la profondeur.
Plombée : Positionnez une graine ou une lamelle moulée à environ 30 à 40 cm de l’hameçon pour stabiliser le flotteur et assurer une présentation naturelle de l’appât.
Hameçon : Utilisez un hameçon de taille 9 à 12, monté sur un bas de ligne de 12/100e à 16/100e. Cette taille est suffisante pour accrocher solidement les mulets sans être trop visible.
Esches : Les mulets se laissent attirer par une variété d’appâts, tels que des carrés de pain (avec un peu de croûte pour une meilleure tenue), de la mie de pain, des arenicola, des crevettes, ou des tripes de sardines. Varier les esches peut augmenter vos chances de capture.
Période : La meilleure période pour la pêche du mulet s’étend de mai à octobre, lorsque les poissons sont plus actifs et accessibles le long des côtes et dans les estuaires.
Cette technique de pêche est particulièrement agréable et productive. Elle permet de ressentir directement les mouvements du poisson et requiert un bon niveau de finesse et de précision pour de meilleurs résultats.
La technique de pêche au lancer est excellente pour cibler les mulets actifs et peut être utilisée efficacement depuis le bord de mer ou en bateau.
Canne : Une canne télescopique ou à emmanchement de 3,50 m à 4 m est recommandée. Une telle longueur permet de réaliser des lancers longs et précis, essentiels pour atteindre les zones où les mulets sont susceptibles de se nourrir.
Moulinet : Utilisez un moulinet pouvant accueillir de 150 mètres de fil, avec des bobines interchangeables si possible. Cela vous permet d’adapter rapidement le diamètre du fil utilisé, de 20/100e à 26/100e, en fonction des conditions de pêche et de la taille du poisson visé.
Plombée : Un plomb olive de 8 à 15 grammes est idéal, ajusté selon le diamètre du fil utilisé pour assurer de bons lancers tout en maintenant une présentation subtile de l’appât.
Hameçon : Optez pour des hameçons de taille 7 à 10. Les hameçons d’eau douce forgés sont préférés pour leur robustesse et leur capacité à mieux piquer les poissons. Ils sont montés directement sur le corps de ligne.
Esches : Les esches utilisées pour la pêche à la ligne flottante, telles que des carrés de pain, des crevettes, ou des tripes de sardines, sont également efficaces pour la pêche au lancer. Après avoir enfilé une olive et l’avoir bloquée à environ 60 à 80 cm de l’extrémité de la ligne, l’hameçon peut être monté directement sur le corps de ligne pour permettre une présentation naturelle et mobile de l’appât.
Après le lancer, commencez par récupérer la ligne très lentement. Une récupération lente permet à l’esche de se déplacer de manière plus naturelle, ce qui est essentiel pour attirer l’attention des mulets, qui peuvent être méfiants ou habitués à des proies se déplaçant doucement.
Gardez l’esche à une profondeur d’environ 2 mètres sous la surface. Cela est particulièrement important en sortie de fleuve où les mulets cherchent souvent leur nourriture dans des eaux légèrement plus profondes mais proches de la surface. Assurez-vous que votre plombée est correctement ajustée pour maintenir l’appât à cette profondeur.
Soyez attentif aux mouvements de votre ligne et aux éventuelles touches. Les mulets peuvent être subtils dans leur manière de prendre l’appât, donc une vigilance constante est nécessaire pour réagir rapidement.
Les conditions de l’eau, comme le courant et la turbidité, peuvent influencer la visibilité et le comportement des poissons. Adaptez votre vitesse de récupération et la profondeur de l’esche en fonction des conditions rencontrées.
Lors de la pêche en sortie de fleuve, utilisez des repères visuels tels que les changements de couleur de l’eau ou des structures visibles pour cibler les zones où les mulets sont susceptibles de se rassembler. Ces zones peuvent indiquer des points de rencontre entre eaux douces et salées, souvent riches en nutriments et en petits poissons, attirant ainsi les mulets.
La pêche à la cuiller est une technique très dynamique et efficace pour cibler les mulets, particulièrement dans les zones de courant comme les embouchures. Cette méthode utilise le mouvement attractif de la cuiller pour imiter une petite proie en fuite, déclenchant l’instinct de chasse du poisson.
Canne : Choisissez une canne télescopique ou à emmanchement de 3.50m à 4m. Cette longueur est idéale pour permettre de bons lancers tout en ayant assez de contrôle pour animer la cuiller de manière efficace.
Moulinet : Utilisez un moulinet chargé avec un fil de 20/100e à 22/100e. Ce diamètre de fil offre un bon équilibre entre discrétion et résistance, permettant de lancer la cuiller loin et avec précision, tout en restant assez fin pour ne pas effrayer les poissons.
Cuiller : Les cuillers tournantes de petite taille sont préférées car elles produisent une vibration et un flash visuel qui imitent bien les petites proies. Les mulets sont attirés par ce type de stimuli, surtout dans les eaux turbulentes où leur vision peut être réduite.
Hameçon : Ajouter une plume blanche ou un ver marin sur l’hameçon de la cuiller peut augmenter l’attrait visuel et olfactif de votre leurre. La plume ajoute un mouvement supplémentaire qui mime encore mieux une petite proie vivante, tandis que le ver marin peut ajouter un attrait gustatif et olfactif.
Technique de pêche : Lorsque vous pêchez en embouchure, lancez votre cuiller en amont et laissez-la descendre avec le courant. Animer le leurre par de petits tirages intermittents pour simuler une proie blessée ou en fuite. La récupération doit être adaptée à la vitesse du courant ; elle ne doit être ni trop rapide pour permettre aux poissons de suivre, ni trop lente pour maintenir une bonne action de la cuiller.
Essayez de vous positionner de manière à couvrir le plus de terrain possible, en lançant votre ligne dans différentes directions et en explorant différentes profondeurs jusqu’à ce que vous trouviez où les mulets se nourrissent ou transitent.
Cette technique est particulièrement productive dans les zones où les courants sont forts, comme les embouchures de rivières, car elle utilise le mouvement naturel de l’eau pour présenter le leurre de manière réaliste.