Perche Soleil (Lepomis gibbosus)

La Perche Soleil, également connue sous des noms tels que perche arc-en-ciel ou perche d’Amérique, fait partie de la famille des Centrarchidés, originaire d’Amérique du Nord. Introduite en France à la fin du XIXe siècle, elle s’est rapidement adaptée à une large gamme d’habitats aquatiques, bien qu’elle soit maintenant considérée comme une espèce invasive dans certaines régions.

Alimentation

La Perche Soleil a un régime alimentaire varié qui comprend alevins, vers, vers de vase, petits insectes, têtards et œufs de poissons. Cette diversité alimentaire lui permet de s’adapter facilement à différents environnements, contribuant à sa prolifération dans des habitats non natifs.

Description

Reconnaissable à ses couleurs vives variant du bleu au jaune en passant par le rouge, la Perche Soleil possède un corps rond et haut, aplati sur les flancs. Elle est dotée d’une grande nageoire dorsale avec dix rayons épineux et trois rayons épineux sur la nageoire anale, caractéristiques des membres de sa famille. Avec généralement entre 40 et 48 écailles sur la ligne latérale, sa taille varie de 10 à 20 cm, pouvant exceptionnellement atteindre 25 cm, pour un poids moyen de 0,2 à 0,3 kg, avec un maximum autour de 0,5 kg.

Habitat

La Perche Soleil est très adaptable, peuplant des zones aquatiques variées, des canaux et zones calmes des rivières aux étangs et lacs, à l’exception des cours d’eau où l’eau est trop froide et le courant trop fort. Même un simple trou d’eau peut convenir à cette espèce peu exigeante en termes d’habitat.

Reproduction

La maturité sexuelle est atteinte vers l’âge de trois ans, avec une période de fraie de mai à juillet en eaux peu profondes. Les mâles creusent des nids peu profonds dans le sable ou le gravier où les femelles pondent entre 500 et 5 000 œufs sous forme de long ruban. L’incubation dure environ 5 jours, pendant lesquels le mâle protège activement le nid jusqu’à l’éclosion des œufs.

Conclusion

Bien que la Perche Soleil soit appréciée pour ses couleurs éclatantes et ait été initialement introduite comme poisson d’ornement, elle est désormais considérée comme indésirable dans certaines régions en raison de son impact sur les populations locales de poissons. Sa capacité à dévorer les œufs et les alevins d’autres espèces pose un problème pour la biodiversité et la régulation des écosystèmes aquatiques. Sa gestion nécessite une attention particulière pour limiter sa propagation et protéger les espèces autochtones.