Poisson chat (Ameiurus melas)

Le poisson-chat est assez répandu en France, principalement représenté par deux espèces : le poisson-chat noir (Ameiurus melas) et le poisson-chat commun (Ictalurus punctatus). Ces espèces ont été introduites en Europe, y compris en France, pour la pisciculture et parfois comme poissons d’ornement, mais elles se sont échappées ou ont été relâchées dans des habitats naturels.

Originaire d’Amérique du Nord, ils ont etés introduit en France, pour la pisciculture et parfois comme poissons d’ornement, mais ils se sont échappés ou ont été relâchés dans des habitats naturels.
Leur présence est parfois considérée comme problématique car ils peuvent être invasifs. Leur capacité à s’adapter à de nombreux environnements et leur régime alimentaire généraliste leur permettent de concurrencer les espèces indigènes pour la nourriture et l’habitat. Ils peuvent également affecter la qualité de l’eau en remuant le fond des plans d’eau lorsqu’ils se nourrissent.

Alimentation

Cet animal est omnivore et adapte son régime alimentaire à son habitat. Il consomme une variété d’aliments, des alevins, des petits poissons, des insectes aquatiques, des crustacés, des vers, des benthos, des larves ainsi que des matières végétales, selon la disponibilité des ressources dans son environnement.

Description

Le corps des poissons-chats allongé et cylindrique, avec une peau glabre (sans écailles). Ils possèdent une tête large et aplati avec une bouche supérieure proéminente
Leur caractéristique la plus distinctive est la présence de barbillons autour de la bouche, qui ressemblent à des moustaches.
Ces barbillons sont des organes sensoriels qui aident le poisson à détecter sa nourriture dans des eaux troubles ou sombres.
La couleur peut varier considérablement, allant du noir et brun foncé au jaune clair et même au blanc.

Habitat

Les poissons-chats sont extrêmement adaptables et peuvent être trouvés dans une variété d’habitats aquatiques, y compris les rivières, les lacs, les étangs et même certains environnements saumâtre.
Ces poissons sont extrêmement résilients face aux hautes températures, à la sécheresse, et aux conditions de faible oxygénation de l’eau.

Reproduction

La reproduction a lieu typiquement au printemps, entre mai et juin, coïncidant avec l’augmentation des températures de l’eau.
Ils préfèrent les eaux peu profondes et les zones proches du rivage pour la ponte. Ces sites offrent une protection contre les prédateurs et une température plus stable pour les œufs.
Le nid est souvent construit par le mâle, qui choisit un site en débarrassant une zone du fond de ses débris et herbes. Ce nettoyage crée un environnement optimal pour les œufs.
La femelle dépose jusqu’à 5 000 œufs dans le nid. Cette quantité importante d’œufs augmente les chances de survie de l’espèce malgré les nombreux prédateurs naturels.
Après la ponte, le mâle et parfois la femelle montent la garde près du nid pour protéger les œufs des prédateurs. Cette protection continue jusqu’à l’éclosion, qui survient généralement après environ dix jours, selon la température de l’eau.
Les parents peuvent continuer à surveiller les jeunes alevins pendant quelques jours après l’éclosion, une période pendant laquelle les jeunes sont particulièrement vulnérables.

Conclusion

En raison de leur impact potentiellement négatif sur les écosystèmes locaux, des mesures de gestion peuvent être prises pour contrôler ou réduire leur population dans certains endroits. Ces mesures incluent la pêche régulée ou des campagnes spécifiques d’éradication.
Bien que non indigènes, ces espèces se sont bien intégrées dans les écosystèmes aquatiques français, continuant à susciter à la fois intérêt et préoccupation en termes de gestion environnementale et de biodiversité.

Le poisson-chat est classé comme « nuisibles ». Il est interdit de les transporter ou de les introduire dans les eaux françaises. Une fois capturés, il est interdit de les relâcher vivants dans l’eau.