Rotengle (Scardinius erythrophthalmus)

Le Rotengle, également connu sous des appellations diverses telles que gardon rouge, rousse, ou encore rossard, appartient à la vaste famille des Cyprinidés. Proche cousin du gardon, le rotengle est réputé pour ses couleurs vives et sa préférence pour les eaux calmes et végétalisées.

Alimentation

Quasiment omnivore, le rotengle a un régime alimentaire varié, se nourrissant d’alevins, d’œufs de poissons, de mollusques, d’insectes aquatiques, d’invertébrés, de larves, ainsi que de zooplancton, de phytoplancton, de divers végétaux, d’algues et de mousses. Cette alimentation diversifiée lui permet de prospérer dans une large gamme d’habitats aquatiques.

Description

Le rotengle se distingue par sa bouche orientée vers le haut, adaptée à la capture d’insectes à la surface de l’eau. Son corps doré et ses nageoires rouges contrastent avec un dos vert brun et un ventre plus clair, bien que sa coloration puisse varier en fonction de l’environnement. Bien que ressemblant au gardon, ses couleurs plus vives et son dos plus aplati permettent de le distinguer facilement.

Habitat

Le rotengle privilégie les eaux calmes riches en végétation, comme les étangs, les lacs, les bras morts et les cours d’eau très calmes. Cette préférence pour les zones encombrées de végétation reflète son mode d’alimentation et sa stratégie de reproduction.

Reproduction

La période de reproduction s’étend de mai à juillet, souvent en deux pontes, avec une production de 100 000 à 200 000 œufs. La femelle dépose ses œufs sur des plantes aquatiques et des bois immergés, assurant ainsi une bonne protection et des conditions optimales pour le développement des alevins. Le rotengle peut s’hybrider avec d’autres espèces de cyprinidés comme l’ablette, la brème ou le gardon, ce qui témoigne de sa grande capacité d’adaptation.

Importance Écologique et Halieutique

Le rotengle constitue une part importante du régime alimentaire des grands carnassiers des plans d’eau, jouant ainsi un rôle crucial dans la chaîne alimentaire aquatique. Bien qu’il soit moins populaire et moins abondant que le gardon, il reste très apprécié des pêcheurs au coup pour sa chair savoureuse, malgré la présence de nombreuses arêtes. Sa pêche contribue à la diversité des expériences halieutiques, offrant aux pêcheurs l’opportunité de capturer un poisson à la fois beau et bon.

En conclusion, le rotengle est un élément précieux des écosystèmes d’eau douce, contribuant à la biodiversité et au dynamisme des habitats aquatiques. Sa gestion durable est essentielle pour maintenir les populations de rotengle en bonne santé et pour préserver la qualité de nos eaux.